Schéma Génétique Porcine

10 mai 2021

Actuellement le schéma de reproduction majoritaire des porcs s’axe sur 2 types de lignées : les lignées Femelles et les lignées Mâles.

On utilise alors un croisement de ces 2 lignées pour obtenir le produit final : le porc charcutier !

Résultats GTE Nord Bretagne, IFIP, 2020

© La génétique porcine françaiseInstitut du Porc

Les lignées femelles sont conçues pour obtenir de bonne reproductrice et présentant les aptitudes maternelles suivantes :

  • Fertilité élevée : Retour en chaleur rapide après sevrage, 2 mises bas par an minimum
  • Prolificité élevée : 13 porcelets nés vifs et +
  • Mise bas facile : peu de pertes à la naissance
  • Bonne laitière : lait riche en quantité
  • Tétines en quantités et en qualité : au moins 1 tétine par porcelet et attention aux fausses tétines !
  • Tempérament : une truie calme c’est moins de porcelets écrasés, c’est plus de tranquillité en présence de l’éleveur

En résumé, c’est une truie qui est capable, en Guyane, de faire au minimum 26 porcelets par an et d’en sevrer 24!

Aujourd’hui les truies aptes à tenir ses performances sont sélectionnées au sein des races Landrace, Large White, croisées ou pures. Parfois il est inclus de la génétique chinoise (Meishan par exemple) pour apporter un surplus de prolificité.

Les lignées mâles sont sélectionnées principalement sur des facteurs de développement de carcasse :

  • Croissance rapide : GMQ élevé pour passer la barre de 95kg de carcasse en moins de 6 mois
  • Indice de consommation faible : diminution de la quantité d’aliment pour produire 1kg de carcasse
  • Carcasse plus lourde et mieux conformée
  • Rendement carcasse élevé : Meilleure valorisation de l’animal
  • Carcasse moins grasse : Aujourd’hui la population ne souhaite plus acheter de viande de porc trop grasse

Aujourd’hui les verrats capables de transmettre ces caractéristiques à leurs descendances sont principalement issus des races Piétrain et Duroc. Cependant les truies de ces deux races sont en général de très mauvaises reproductrices et ne sèvrent guère plus que 8 porcelets par portée.

L’objectif est donc d’utiliser des femelles prolifiques (Landrace, Large White et croisées) et de les accoupler avec des verrats apportant des qualités de carcasse (Piétrain, Duroc et croisés), uniquement afin d’obtenir des porcs charcutier, destinés à l’abattoir.

Il faut éviter à tout prix l’utilisation de génétique Duroc et Piétrain pour créer des cochettes de renouvellement, celle-ci auront toutes les chances des aptitudes maternelles médiocres et feront baisser les résultats technique et économiques de l’élevage.

table d'alimentation à base de jus de canne, IKARE, Xandé, 2015

Qualité des cochettes obtenues lors des croisements entre les principales races utilisées actuellement

table d'alimentation à base de jus de canne, IKARE, Xandé, 2015

Qualité et quantité des porcs charcutiers obtenus lors des croisements entre les principales races utilisées actuellement.

table d'alimentation à base de jus de canne, IKARE, Xandé, 2015

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