Les éleveurs de porcs de Guyane sont en crise face aux coûts de l’importation de l’aliment pour leurs animaux.
Par l’intermédiaire du POSEI, l’Union européenne soutient l’agriculture dans les régions ultrapériphériques qui sont soumises à des défis et des enjeux propres à leur territoire.
Le régime spécifique d’approvisionnement (RSA) est un des piliers du POSEI qui aide à l’importation d’intrants agricoles.
Cependant, depuis deux ans les éleveurs de porcs sont les seuls éleveurs de Guyane à ne pas pouvoir bénéficier des aides RSA sur l’aliment porcin importé. Des mesures ont été mises en place dans un objectif de compensation, mais l’augmentation du prix des matières premières et de leur transport en ont annulé les effets, ces deux dernières.
Aujourd’hui, nourrir les animaux est devenu un gouffre financier pour les éleveurs, laissant la filière porcine guyanaise extrêmement fragilisée.
INTERVIG et l’AFEG, structures réunissant l’ensemble des Organisations des producteurs de Guyane dont la SCEBOG, proposent donc de réintégrer les aliments porcins dans le dispositif RSA.
Une stratégie à court terme dont la mise en place doit être rapide pour soulager les éleveurs, et permettre qu’ils puissent se concentrer sur l’amélioration de la performance de leurs élevages.
C’est un point clef pour le développement de la filière porcine locale et donc l’augmentation de la souveraineté alimentaire du territoire guyanais.
La proposition faite est donc d’adapter les quotas liés au RSA en fonction des catégories de produits existantes, et selon la tendance de consommation observée jusqu’à présent. Cette disposition assurerait une disponibilité de l’aide RSA à toutes les filières -dont la filière porcine – et ce sans impacter la compétitivité de l’aliment fabriqué localement.