Nos conseils pour protéger votre élevage des Urubus à tête rouge !

La prédation des animaux d’élevages en Guyane est assez importante, engendre des pertes financières aux éleveurs, et déstabilise l’exploitation sur le long terme en diminuant la productivité du troupeau. Les principales plaintes des éleveurs à ce sujet portent sur 3 animaux : le Jaguar, le Puma et l’Urubu.

En ce qui concerne les attaques d’urubus sur les veaux au moment du vêlage, la Guyane n’a pas le monopole, et l’on retrouve cette problématique dans de nombreux pays d’Amérique, jusqu’aux Etats-Unis.

Tommy Gaillard, du COFEEL (Projet pour la COexistance des FElins et de l’ELevage) nous a transmis les articles suivant à propos du problème que pose les urubus aux Etats-Unis, et les solutions d’effarouchement mis en place pour limiter les problèmes posés.
Les plus anglophones peuvent consulter directement les articles. Pour les autres, voici une traduction succincte des idées principales développées.

 

Article de L’United States Department of Agriculture : Gestion des dégâts provoqués par les urubus

Dans un premier temps l’article indique les problèmes engendrés aux USA, par les urubus noirs et les urubus à tête rouge : 

  • Dégât sur les bâtiments (ils arrachent les joints des vitres…) les véhicules, amas de fiente (problèmes sanitaire), problèmes sur les lignes électriques et les antennes de transmissions.
  • Attaque sur les jeunes animaux : veaux, agneaux, porcelets, vaches épuisées par le vêlage. Les animaux seulement blessés par les urubus, le sont souvent aux yeux, les blessures s’infectent et les animaux finissent par être euthanasiés. En 2017 aux USA, sur toutes les pertes de veaux dues au prédateur, 10% provenaient d’attaque d’urubus (aux Etats Unis, les prédateurs sont nombreux : loups, ours, puma, coyotes, rapaces, carcajous… et urubus)

L’article explique ensuite que la gestion des urubus est complexe, selon les milieux où ils sévissent, mais il conseil tout de même quelques solutions : canon à corbeaux, faisceaux laser… et leurres en forme d’urubus morts

Il est également conseillé de ne pas laisser les carcasses d’animaux d’élevage, poubelles et autres sources de nourriture, là où les oiseaux y ont accès et sont indésirables.

Article du Lane Report (journal du Kentucky, aux USA) : Protéger le bétail avec un « vautour mort »

L’article explique que les producteurs du Kentucky ont également des problèmes avec les urubus, qui tuent les veaux à la naissance

L’auteur indique que pour effaroucher ces oiseaux, il est possible de suspendre des leurres en forme d’urubus, la tête en bas, sur des perchoirs (arbres, poteaux…) autour des prairies où ont lieu les naissances. L’idée est de faire croire aux urubus que la zone est dangereuse, puisque qu’il y a des (faux) cadavres de leurs congénères dans le secteur. Cela permettrait de les éloigner des prairies de vêlages. Le leurre présenté est bricolé à partir de tapis caoutchouc utilisé dans les fermes laitières. Le prix est estimé à 30$.

Il faudrait en mettre plusieurs autour des prairies concernées de sorte que les leurres soient visibles de partout dans la parcelle. 

Le dispositif semble assez efficace en Géorgie et en Floride où il a été testé et fait fuir les oiseaux en 48h.

Une surveillance accrue au moment du vêlage est également recommandée, bien que contraignante, elle permet de détecter tout problème concernant la vache ou le veau et de prévenir la prédation par les urubus.

En cas de problème liés au félin n’hésitez pas à contacter Tommy Gaillard.

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